Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/83

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du fœtus, sur le fœtus de sept et de huit mois, sur la nature de la femme, sur la nature de l’homme, sur la superfétation, sur la nature de l’os, etc. Joignez-y une foule de considérations de détail qu’Aristote a pu lire avec profit, et dont il devait plus que personne sentir la haute valeur, à la fois en ce qui concerne l’organisation humaine, et aussi la constitution générale des êtres animés qui se rapprochent de l’homme, leur type le plus élevé.

Si Aristote n’a trouvé dans Hippocrate et son école que très peu de zoologie, il a pu en recevoir une bien féconde leçon en fait de méthode et d’observation. Il est dans la nature des choses que la médecine, dès ses premiers pas, soit profondément observatrice et méthodique ; il s’agit de la santé et de la maladie ; bien plus, il s’agit de la vie et de la mort, dans tout ce que l’art essaye pour soulager ou sauver le malade. Quel intérêt peut être supérieur à celui-là ? Et si quelque motif peut jamais aiguiser l’attention de l’intelligence, en est-il de plus puissant ? Si dans des questions aussi obscures et aussi délicates que toutes celles qui se rapportent à l’hygiène et à l’existence des hommes, l’observation ne