Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/87

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hiver ; des faons et des cerfs, pour lesquels il fallait des chiens indiens ; des sangliers, contre lesquels on doit choisir les chiens les plus capables de faire tête à la bête ; des lions, des léopards, et autres bêtes sauvages. Dans les conseils donnés aux chasseurs, on peut recueillir bien des détails de pure zoologie, sur les habitudes du lièvre, sur sa fécondité exceptionnelle, sur ses ruses pour échapper au chasseur, sur ses espèces diverses, sur sa vue mauvaise, sur son agilité, qui l’empêche de jamais marcher au pas, sur sa conformation si bien calculée pour la course et pour le saut. D’autres détails non moins curieux sont donnés sur les biches, conduisant leurs faons en bande au printemps, et les défendant à outrance contre les chiens ; sur la bauge du sanglier, sur sa force redoutable dans la lutte qu’on engage avec lui, surtout quand le père et la mère se réunissent pour défendre les jeunes.

Quant aux lions, léopards, lynx, panthères, ours, et autres animaux féroces. Xénophon est très bref : mais de ce qu’il dit, on peut conclure que de son temps, il y avait encore des lions en Grèce, dans les monts Pangées et sur le Pinde, au nord-ouest