Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/98

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principe nouveau, c’est que les substances formées par la nature sont, les unes incréés et impérissables de toute éternité, et que les autres sont soumises à naître et à périr. Pour les premières, quelque admirables et quelque divines qu’elles soient, nos observations se trouvent être beaucoup moins complètes ; car à leur égard, nos sens nous révèlent excessivement peu de choses, qui puissent nous les faire connaître, et répondre à notre ardent désir de les comprendre. Au contraire, pour les substances mortelles, plantes ou animaux, nous avons bien plus de moyens d’information, parce que nous vivons avec elles, et que, si l’on veut appliquer à ces observations le travail indispensable qu’elles exigent, on peut en apprendre fort long sur les réalités de tout genre. D’ailleurs, ces deux études, bien que différentes, ont chacune leur attrait. Pour les choses éternelles, dans quelque faible mesure que nous puissions les atteindre et les toucher, le peu que nous en apprenons nous cause, grâce à la sublimité de ce savoir, bien plus de plaisir que tout ce qui nous environne, de même que, pour