Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/97

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lui quelles impressions il recevait de la nature, et quel concours une curiosité passionnée pouvait apporter au génie. Il semble qu’à cet égard il est très difficile de savoir ce qu’il en a été ; et comme les Anciens sont généralement très sobres de ces détails intimes, dont les Modernes sont si fort épris, on s’attend à ce qu’une telle recherche soit parfaitement vaine ; l’austérité habituelle d’Aristote n’est pas faite pour nous encourager. Pourtant, en l’absence de témoignages directs et de confidences, on peut découvrir, même dans des œuvres si sévères, des indications, qui, pour n’être pas absolument personnelles, n’en sont pas moins décisives. Certainement, Aristote ne se met pas en scène de sa personne, comme le ferait un auteur de notre temps ; mais on ne peut pas méconnaître l’émotion profonde de sa pensée dans les pages suivantes extraites du Traité des Parties.

Il a réfuté la méthode platonicienne de division, procédant de deux en deux, et il vient de montrer en quoi la dichotomie peut, malgré ses défauts, avoir encore quelque utilité ; il veut cependant y substituer un principe nouveau ; et il poursuit en ces termes : « Ce