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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1061

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CHAPITRE XVII.

§ 1. J’ajoute que la pensée ne ressemble pas du tout à la sensation. La vue ne peut absolument rien faire que de voir; l’ouïe ne peut faire autre chose que d’entendre. Aussi, ne délibérons-nous pas pour savoir s’il faut entendre ou s’il faut voir par l’ouïe. Quant à la pensée, elle est fort différente ; elle peut faire telle chose ou telle autre chose ; et voilà comment c’est dans la pensée qu’il y a délibération.

§ 2. On peut se tromper dans le choix des biens qui ne sont pas directement le but qu’on poursuit ; car pour le but lui-même tout le monde est parfaitement d’accord ; c’est-à-dire, par exemple, que tout le monde convient que la santé est un bien. Mais on peut se tromper sur les moyens qui mènent à ce but; et ainsi,