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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/114

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(:i> PREFACE.

seconds sur les premiers, et qu'il tend à développer la fortune et le pouvoir des citoyens plus que leur vertu. ^

Pour ma part, je cliercbe vainement ce qu'on pounait objecter à ce noble système, il n'est pas seulement le plus beau, il est encore le plus vrai; et rexpérience de la vie, pour qui la comprend dans toute sa sincérité et son étendue, ne fait que le con- firmer de plus en plus. La vertu est dillicile à l'homme; mais c'est pour lui le plus assuré des refuges. C'est elle, malgré des apparences contraires, qui mesure son bonheur ; et c'est avoir une vue bien superficielle des choses que de douter de cette frap- pante vérité. Aussi, je l'avoue, je ne puis tenir le moindre compte de ces attaques dont le système pla- tonicien a été, et sera certainement encore, le perpé- tuel objet. Il n'est pas pratique, a-t-on dit et répèlera-t-on sans cesse ; et l'on triomphera en pro- clamant que le philosophe connaît peu les hommes, qui sont tous si éloignés de l'idéal qu'il leur propose. D'abord, je crois que Socrate connaissait les hommes de son temps; et la preuve c'est qu'il ne s'est jamais

��(1) i'iatoii. Lois, \\ '2G5; Phiichr, /iG'J; lh\ialdi(inc, 1\. 12'J7: Lois, \. '20: II. 93: V, 28<J,2'J2 ; Ml, 386; néjralili'jiir. 11. (ij.

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