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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1209

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MORALE A EUDÈME


LIVRE I.

DU BONHEUR.

CHAPITRE PREMIER.[1]

Du bonheur. Des causes du bonheur ; ces causes sont, ou la nature, ou l’éducation, ou la pratique et l’expérience ; elles peuvent être aussi, ou la faveur spéciale des Dieux, ou le hasard. — Le bonheur se compose surtout de trois éléments, la raison, la vertu, et le plaisir.


§ 1[2]. Le moraliste qui à Délos a mis sa pensée sous la protection du Dieu, a écrit les deux vers suivants sur le Propylée du Latoon, en considérant sans doute l’ensemble de tous les avantages qu’un homme à lui seul ne peut jamais réunir complètement, le bien, le beau et l’agréable :

« Le juste est le plus beau ; la santé, le meilleur ;

Obtenir ce qu’on aime est le plus doux au cœur. »

  1. Ch. I. Morale à Nicomaque, livre I, ch. 4, 6 et 11, et livre II, ch. 1 ; Grande Morale, livre I, ch. 4
  2. Le moraliste. Le texte dit simplement : « Celui qui… — Le Latoon. Le sanctuaire consacré à Latone. — Le juste est le plus beau. Voir sur ces deux vers, qui sont de Théognis, la Morale à Nicomaque, livre 1, ch. 6, § 13, où ils sont déjà cités. — Nous ne partageons pas tout à fait l’idée… C’est-à-dire : « nous n’acceptons pas la division des biens telle qu’elle est faite dans cette inscription. » Aristote désapprouve également la pensée de ces vers dans la Morale à Nicomaque, loc. laud.