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ment contraires entr'eux et contraires à la vertu. § /!. Il arrive cependant, tantôt que les oppositions extrêmes sont toutes deux très-évidentes, et tantôt que c'est l'opposition par excès, et quelquefois aussi l'opposition par défaut, qui l'est davantage. § 5. La cause de ces différences, c'est que l'on ne s'adresse pas toujours aux mêmes nuances d'iné- galité, ou de ressemblance par rapport au milieu, mais que parfois on passe plus aisément de l'excès, et parfois du défaut, à l'état moyen, et que le vice paraît d'autant plus contraire au milieu qu'il en est plus éloigné. C'est ainsi que, pour ce qui regarde le corps, l'excès de fatigue vaut mieux pour la santé que le défaut d'exercice, et qu'il est plus voisin du milieu; tandis que pour l'alimentation au contraire, c'est le défaut plus que l'excès qui se rap- proche du milieu. § 6. Par suite aussi, les habitudes qu'on choisit à son gré, et, par exemple, les habitudes d'exer- cices gymnastiques contribuent plus à la santé dans l'un et l'autre sens, soit qu'on prenne un peu trop de fatigue, soit qu'on reste un peu au-dessous de ce qu'il faudrait. L'homme qui sera contraire au juste milieu sous ce rapport, et qui résistera à la raison, sera d'une part celui qui ne prend aucune fatigue et n'accepte l'exercice d'aucune des deux façons que je viens d'indiquer ; et d'autre part, celui qui se livre à toutes les langueurs de la mollesse et n'attend

��§ h. Il arrive cependant... On de roiganisalion humaine. Il est im- pourra voir, dans les analyses qui possible de donner des préceptes plus vont suisre, des exemples de ces cas sages et plus pratiques, particuliers. § 6. Les habitudes qu'on choisit à

S 5. Pour ce qui regarde le corps, son gré. Pensée vraie, mais qui n'est

Ces règles d'hygiène attestent une point ici développée autant qu'il le

observaliou profonde et très-exacte faudrait. — Sous ce rapport. J'ai

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