Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1404

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/lOO MORALE A EUDÈME.

qui partagent avec leur femelle la douleur et la peine de la maternité. § 8. Le véritable ami ne se borne même pas seulement à témoigner sa sympathie pour la souffrance de son ami ; il tâche encore de partager effectivement cette souffrance ; et, par exemple, il endurerait la soif avec son ami quand il a soif, si la chose se pouvait; ou du moins il s'efforce de toujours se rapprocher de cette commu- nauté le plus qu'il peut. § 9. Même remarque sur la joie qu'on partage avec son ami : il faut que l'on se réjouisse pour son ami lui-même, et sans autre motif que la joie qu'il éprouve. De là encore toutes ces explications de l'amitié, quand on dit : u L'amitié est une égalité ; les » amis véritables n'ont qu'une âme. »

§ 10. On peut, à plus forte raison, transporter tous ces raisonnements à l'individu seul. En effet, c'est bien ainsi que l'individu se souhaite à lui-même son propre bien. Personne ne s'oblige soi-même en vue de quelqu autre fin, ni pour gagner la faveur de qui que ce soit. On ne peut pas même se dire à soi-même le service qu'on s'est rendu, puisque l'on est un ; et celui qui veut faire savoir certai- nement à un autre qu'il l'aime, semble vouloir être aimé plutôt encore qu'il n'aime réellement. § 11. Quant à

��n'est pas tout à fait aussi précis. J'ai toute la pen«ée. Celte discussion est

dû le paiiiphraser, pour rendre plus un peu confuse ; et l'on ne sait si

claire 1» pensée qu'il exprime. Parmi l'auteur adopte ces opinions ou s'il

les oiseaux dont veut parler l'auteur, les réfute, on peut citer les pigeons. § 10. Transporter tous ces rai-

§ 8. Le véritable ami ne se borne sonncments à l'indiridu. Voilà la se-

pas. Idées vraies, mais qui s'éloignent coude partie de la pensée,qtii semble

un peu de la question. un peu perdue dans tous ces détails.

§ 9. Les amis n'ont qu'une âme — On ne peut pas se dire à soi-

J'ai supprimé une négation qui fitusse nu'mc. Observation assez bizaire.

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