Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1448

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hhli MORALE A EIJDÈME.

des sciences, ainsi qu'on le prétend. Si, quand on dévoyé ainsi la science, on ne fait pas réellement œuvre d'igno- rance, et si l'on commet seulement une faute volontaire, que l'ignorance pourrait bien commettre aussi sans le vouloir, il ne se peut pas davantage qu'on agisse par justice comme on agirait par iniquité. Mais, si la prudence est réellement une science, elle produira quelque chose de vrai, comme la science ; et elle commettra tout aussi bien qu'elle des erreurs volontaires ; car il se pourrait que, par prudence, on agît imprudemment, et qu'on commît précisément toutes les fautes que l'imprudent commet- trait. Mais si l'usage de chaque chose était absolument simple, et qu'on ne pût employer une chose qu'en tant qu'elle est ce qu'elle est, (m ne pourrait agir que pru- demment en faisant usage de la prudence.

§ h. Pour toutes les autres sciences, il y a toujours luie science supérieure qui détermine la direction principale des sciences subordonnées. Jlais quelle est la science qui dirige cette science souveraine elle-même ? Ce n'est certes plus la science ou l'entendement ; ce n'est pas davantage la vertu ; car cette maîtresse-science emploie la vertu elle-même, puisque la vertu de l'être qui com- mande, c'est de faire usage de la vertu de l'être qui obéit au commandement. § 5. Encore une fois, quelle est donc cette science régulatrice ? En est-il ici, comme quand on dit que l'intempérance est un vice de la partie irration-

��c'cstriiypollKSC qui est absurde, bien sib!e d'eu tirer un sens mi'sounabic.

plus encore que le fait uiêuie n'esl Je donne la lin du chapitre telle que

impossible. — De même encore si la je la trouve dans toutes les édilions;

prudence.,.. Le texte est évideru- mais on n'y peut découvrir aucune

oient trop altéré pour qu'il soit pos- pensée satisfaisante.

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