Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1464

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déj<à désirables en soi, sont en outre dignes d'estime et de louange. § h. Ce sont Jes biens dont les conséquences, dans les actions qu'ils inspirent, sont aussi louables qu'eux-mêmes. Ainsi, la justice, louable en soi, ne l'est pas moins par les actes qu'elle nous fait faire. Les gens prudents méritent nos éloges, parce que la prudence, aussi les mérite. La santé, au contraire, ne provoque pas notre estime, non plus que les conséquences qu'elle pro- duit. Un acte de force ne l'obtient pas davantage, parce que la force n'en est pas digne. Ce sont là des choses fort bonnes sans doute ; mais elles ne méritent pas notre estime et nos louanges. § 5. On pourrait, si on le voulait, vérifier cette théorie par induction dans tous les autres cas. Le seul homme qu'il faille appeler bon, est donc celui pour qui restent bonnes réellement les choses qui, de leur nature, sont bonnes. En effet, les biens qui sont les plus disputés et qui semblent les plus grands de tous, la gloire, la richesse, les qualités du corps, les succès, le pouvoir, sont des biens par leur nature. Mais ils peuvent aussi être nuisibles pour quelques individus, à cause des

��rentes. Au fond, elles dill'èicnt de ft, par exemple, ici en analvsunl <-li;i-

dégrù et non point d'espèce. — cuiie dis vertus au uiênie point ilc

Dignes d\siimc et de louange. Le vue d'où l'on vient de juger la pru-

texle n'a qu'un seul mot. deoce. — Le seul homme qu'il faille

% !x. La louaurje, l'estime... IMènie appeler bon. Voir la IVtorale à Nice- remarque. L'expression grecque ne unique, li\re I, cli. 6, S 10. — peut être bien rendue que par la Us peuvent aussi être nuisibles. Ce^l réunion des deux termes que j'ai là ce qui fait que Platon les reléguait employés; elle-même e^l composée au second rang, et plaçait ces biens de deux mois. Inunains au-dessous des biens divins :

§ 5. Par induetion. C'esl-ù-dire, la prudence, la tempérance, le cou-

en recourant aux faits particuliers ; rage et la justice.

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