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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1463

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LIVRE VII, CH. XV, 1^ :^. /i59

renient le caractère et la valeur de chacune d'elles. Mainte- nant, il nous iaut analyser avec le même détail la vertu qui se forme de la réunion de toutes les autres, et que nous avons appelée par excellence l'honnêteté, la parfaite vertu, aussi belle qu'elle est bonne.

g 2. D'abord, il faut reconnaître que, quand on mérite réellement ce beau titre d'honnête homme, c'est que nécessairement on possède aussi toutes les autres vertus particulières. Dans tout autre ordre de choses, il en est absolument de même. Par exemple, il serait bien impossible d'avoir l'ensemble du corps parfaitement sain, si aucune partie n'en était saine. Il faut de toute néces- sité que toutes les parties du corps, ou du moins la plupart d'entr' elles, et les plus importantes, soient dans le même état que l'ensemble. § 3. Être bon, et être par- faitement honnête et vertueux, ce ne sont pas seulement des mots différents ; ce sont encore des choses qui en soi sont différentes. Tout ce qui est bon a toujours un but désirable uniquement par lui-même ; mais il n'y a de beau et d'honnête parmi les biens, qae ceux qui, étant

��vertu. Il semble que ceci se rapporte autres vertus. Il y a peu d'hommes

à raiialjse des vertus, terminée avec évidemment qui réunissent tant de

le troisif-me livre. Ainsi, ce quinzième perfeclions. Mais cet idéal de la

chapitre a été déplacé selon toute aj)- vertu n'est pas inaccessible; et quand

parence. — (Jtie nous avons appelée, en Grèce on traçait ce modèle de la

On ne retrouve dans la Morale à vertu parfaite, on pouvait avoir les

Kudème ni ce passage auquel il est yeux toujours fixés sur l'exemple ad-

fait allusion ici, ni l'expression qu'on mirable de Socrate. rappelle. — La parfaite vcriu... § 3. (Jiii en soi sont différentes.

Ceci n'est que la paraphrase du mot Ceci est peut-être exagéré. Il paraît

qui, en grec, signifie « l'honnêteté », que ces deux choses sont assez rap-

et qui est seul dans le texte. prochces l'une de l'autre, et qu'elles

§ 2. On possède aussi toutes 1rs ne sont pas si complètement diffé-

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