Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1473

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venable pour les grandes et belles choses. § 8. La magnanimité est cette vertu de l’âme, qui nous apprend à supporter, comme il convient, la bonne et la mauvaise fortune, les honneurs et les revers.


CHAPITRE III.
L’imprudence, l’irascibilité, la lâcheté, la débauche, l’intempérance, l’injustice, l’illibéralité, la bassesse d’âme.

§ 1. La déraison est le vice de la partie rationnelle ; et c’est elle qui est cause du malheur des hommes. § 2. L’irascibilité est le vice de la partie passionnée, qui fait qu’on se livre sans la moindre résistance à la colère. § 3. La lâcheté est le vice de cette même partie, qui nous rend accessibles aux terreurs, et surtout à celles qui concernent la mort. § 4. La débauche est le vice de la partie concupiscible, qui nous porte aux plaisirs coupables. (Il n’y a rien sur l’intempérance ; mais tu peux, si tu le veux, la définir ainsi :) § 5. L’intempérance est le vice de la partie concupiscible, qui nous fait céder par déraison au désir aveugle de jouir des plaisirs coupables. § 6. L’injustice est le vice de l’âme, qui fait que les gens prétendent plus

Ch. III. $ 4. (Il n’y a rien sur l’intempérance.) On dirait d’après ceci que l’auteur de ce petit traité travaille sur des matériaux qui ne lui sont pas personnels ; il ne trouve rien sur l’intempérance dans les documents qu’il abrège, et qu’il copie ; et il propose au lecteur une définition de sa façon. C’est qu’il ne cherche point à cacher son plagiat.