Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/171

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repivson talion doit détorminor In volonté par elle seule et indépendamment de la considération de reflet attendu? Kant répond : « Puisque j'ai écarté >. de la volonté toutes les impulsions qu'elle pourrait » trouver dans l'espérance de ce que promettait X l'exécution d'une loi, il ne reste plus que la légiti- » mité universelle des actions qui puisse lui servir de » principe, c'est-à-dire que je dois toujours agir de » telle sorte que je puisse vouloir que ma maxime I) devienne une loi universelle. »

Kant se persuade que le sens commun est parfai- tement d'accord avec lui, et que, sans concevoir ce principe sous une forme générale et abstraite, il l'a toujours réellement sous les yeux et s'en sert comme d'une règle dans ses jugements. « Ce compas à la ') main, dit-il, le sens commun sait parfaitement dis- » tinguer dans tous les cas ce qui est bien et ce qui

> est mal, ce qui est conforme et ce qui est con-

> traire an devoir. » Kant admire beaucoup ce dis- cernement de la raison commune ; et il serait assez dis,posé à lui sacrifier la philosophie, qui n'a pas cette rectitude et cette heureuse simplicité. Mais il fait grâce à la science, parce qu'elle est nécessaire pour donner aux principes de la sagesse plus d'autorité et de consistance, et peut-être même aussi plus d'utilité pratique.

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