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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/175

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PRÉFACE.

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��Daus la réalité, les choses sont bien plus simples, le vulgaire et le philosophe n'ont point à se faire ces questions qui senteut trop la casuistique ; et quand le sage veut se rendre compte scientifiquement des déterminations de sa volonté, il voit qu'en dernière analyse, l'idée du bien est irréductible à toute autre, et qu'il fait le bien uniquement parce que c'est le bien. Platon est en ceci plus savant que le moraliste du dix-huitième siècle ; car il a placé l'Idée du bien au sommet du monde intelligible, pour marquer qu'il n'y a rien au-dessus d'elle. Kant fait les lois de Dieu beaucoup plus compliquées qu'elles ne le sont. S'il ne nous a pas conduits directement au bonheur par l'instinct, ce qui nous aurait enlevé toute valeur morale, il nojs conduit très-directement à la notion du bien par la conscience, qui ne nous trompe guère, quoique nous ne suivions pas toujours ses inspi- rations.

Parvenu à se faire une idée assez nette du devoir, Kant veut monter plus haut; et de cette première tentative de la philosophie, passer à ce qu'il appelle la métaphysique des mœurs, « s'il est encore permis, » dit-il, de se servir d'un mot si décrié. » Malheu- reusement, le style de Kant est moins propre que tout autre à faire cesser ce décri. Comme la volonté

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