Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/177

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PREFACE. (,iM\

comment en etfeJ ces inipéralifs sont dans l'àme luimaine. Mais il recherche seulement comment ils sont possibles. II fait assez bon marché des impéra- tifs hypothétiques. Mais il s'arrête longtemps à I impératif catégorique, qui est unique, et qui ne peut jamais avoir que cetle forme : « Agis toujours • d'après une maxime telle que tu puisses vouloir » qu'elle soit une loi universelle, » axiome dont kant s'est déjà servi, mais auquel il prétend donner ici une valeur nouvelle. L'impératif catégorique, qui ordonne au nom de la raison sans aucune restriction, sans aucune limite, n'est possible que s'il s'adresse à un être qui existe, ainsi que lui, comme fin en soi, el non pas simplement comme moyen, pour l'usage ar- bitraire d'une volonté autre que la sienne.

Ainsi, la volonté ne doit pas être considérée seule- ment comme soumise à une loi, mais comme se donnant à elle-même la loi, et comme étant « l'auteur » de cette loi à laquelle elle se soumet. » Voilà ce que Kant appelle ïautonomie de la volonté, qu'il pro- clame, dans la sphère de tout individu raisonnable, une législatrice universelle, non pas précisément que cliaque volonté individuelle donne des lois à l'uni- vers, mais parce qu'elle doit toujours agir de telle sorte qu'elle puisse se considérei' elle-mêr:îe comme

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