Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/188

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» lier les concepts au concept pratique du souverain » bien, comme objet de notre volonté. Comment la » liberté est-elle possible, et comment peut-on s<' » représenter théoriquement et positivement celte « espèce de causalité, c'est ce qu'on ne voit même -> point par là. Il en est de même des autres idées ; >' aucun entendement humain. n'en découvrira jamais » la possibilité. Mais en revanche, il n'y a pas de » sophisme qui puisse persuader, même aux hommes » les plus vulgaires, que ce ne sont pas là de véri- " tables concepts. » Mais Kant tient à détruire l'espé- rance qu'il semble donner par ces derniers mots, et ii a bien soin de dire que des concepts ne peuvent jamais faire connaître l'existence, et que d'un concept qui est dans l'entendement, il est interdit de conclure à un objet hors de l'entendement. Ainsi, la liberté, l'immortalité de l'âme et Dieu lui-même ne sont que des concepts, éléments inférieurs d'un concept plus général, mais sans doute tout aussi vide de substance, celui du souverain bien, qui se rattache lui-même à celui delà loi morale.

11 faut convenir que, si c'est là une réforme que Kant essaie d'introduire dans la métaphysique et la philosophie, cette reforme n'est pas heureuse. Pour ma part, je préfère hautement la méthode de

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