Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/196

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r.i.wwiii PRÉFACE.

tant s'éloigner des routes ordinaires, pour y revenir enfin par ce chemin délonrné. Il valait mieux croire, comme tout le monde, û la juste autorité de la raison et de la conscience, et s'en tenir aux grandes croyances qu'elles attestent, sur la nature et l'avenir de l'àme et sur l'être infini.

Kant termine la Critique de la raison pratique par (juelques conseils généraux, et fort élevés, sur la méthode qu'il faut suivre dans l'éducation pour la culture de la morale, et dans la philosophie, pour les progrès de cette partie de la science. J'y reviendrai plus loin.

On a dit en parlant de cet ouvrage de Kant que c'était le plus solide monument que le génie philoso- phique eût élevé à la vertu ^. L'éloge est vrai, si Ion veut faire abstraction et de la forme et de la méthode et même des principaux résultats, qu'on peut blâmer ainsi que nous l'avons fait, et si l'on ne considère que les intentions de l'auteur et le projet général de son admirable entreprise. Kant a recherché après Platon, et sans se douter qu'il l'imitait, ce qu'est la vertu dans l'àme humaine, en elle-même et dans son inaltérable candeur. Lui aussi il l'a étudiée « loin des

(1) M. Cousin, ti-ail. <\o l'ialon, \iga,n ni da IViUchr. \\ ?.80.

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