Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/205

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PRÉFACE. cxcvii

'» de l'idée que nous nous faisons d'un tel être. C'est un » devoir de l'hommeenvers lui-mcmc. Ce n'est pas une y> obligation objective de rendre certains devoirs à un » autre être *. C'est une obligation purement subjec- •) tive, qui a pour but d'affermir le motif moral dans » notre propre raison législative. « Si l'on veut aller plus loin, la religion considérée dans les limites de la simple raison, ne peut être que l'accord de la raison pratique avec une doctrine révélée 2 ; et Kant s'applaudit de n'avoir point fait entrer la religion dans la morale, comme on le fait ordinai- rement.

Dans le système de Platon, dans celui de Des- cartes, s'il est uns question qui appartienne néces- sairement à la philosophie, c'est celle de l'existence de Dieu. L'un et l'autre ont consacré toute la puis- sance de leur génie à démontrer cette vérité, cause de toutes les autres. Kant, par des scrupules de pure logique, et peut-être aussi par le désir assez

��(1) Voir, outre les Fondements de la mctapinjsique des 7nœws, et la Critique de la raison pratique, les Principes victupliysiques de la morale, p. 251, trad. de JM. J. Tissot, 3' édition.

(2) Kant a tenté cet accord dans un ouvrage spécial : « La religion dans 1rs limites de la raison, n traduit en français par M. TruUard. MM. Bouillier et Lortet en ont traduit l'abrégé ([u'on attribue aussi à Kaiit.

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