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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/267

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PRELIMINAIRE. r.ci.ix

citations que fait Aristote lui-même de sa Morale dau^; d'autres ouvrages, ou qu'il fait de ses autres ouvrages dans sa Morale. Peut-on découvrir dans ces citations quelque lumière ? Nous peuvent-elles éclairer sur le pro- blème que nous discutons?

La Morale est citée, par Aristote, six fois dans la Poli- tique. Voici tons ces passages :

Au livre II, cli. 1, g 5, (page 52 de ma seconde édi- tion), Aristote voulant prouver que l'unité de l'État ne peut résulter que d'éléments d'espèces diverses, et que la réciprocité est le rapport nécessaire d'individus libres et égaux entr'eux, ajoute : « Aussi la réciprocité dans « l'égalité est-elle, comme je l'ai déjà dit dans la Morale, » le salut des États. » dette première citation se rapporte à la Morale à Nicomaque, livre V, ch. 5, § Zj, où Aristote essaie de prouver, presque dans les mêmes termes, que la société et l'État ne subsistent que par un échange de services entre les citoyens, les uns à l'égard des autres.

Au livre III, ch. 7, § 1 de la Politique (p. 16Zt de ma seconde édition), Aristote établit que le bien, dans la société civile, c'est la justice, c'est-à-dire l'utilité géné- rale : « On pense communément, dit-il, que la justice est ') une sorte d'égalité : et en ceci, l'opinion vulgaire est )) jusqu'à un certain point d'accord avec les principes » philosophiques par lesquels nous avons traité, dans la » Morale, de la nature de la justice et des êtres auxquels » elle s'applique. » Cette seconde citation se rapporte à la Morale à Nicomaque, livre V, dont le chapitre troisième tout entier est consacré à démontrer que la justice est une égalité proportionnelle entre les personnes et les choses,

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