Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/278

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ccr.xx DISSERTATION

thèquè d'Apellicon, lorsque Sylla s'empara d'Athènes. Là, le grammairien Tyrannion, maître de Strabon et ami deCicéron, s'en proaira des copies, qu'il remit aux mains d'Andronicus de Rhodes. Celui-ci, d'après le témoignage de Plutarque, publia ces copies et composa des tables, fort nécessaires pour des œuvres i qui, à cette époque, n'étaient pas encore très-répandues. Porphyre va plus loin, et il affirme qu'Andronicus partagea les livres d'Aris- tote et de Théophraste en ouvrages séparés, les classant par ordre de matières, et faisant un ensemble des traités partiels qui touchaient le même sujet 3. Andronicus ne s'était pas borné à donner les résultats de ses travaux sur Aristote. A l'exemple d'Apellicon, il avait essayé de les exphquer et de les justifier dans un ouvrage spécial, dont AmmonJus, Aulu-Gelle et Simplicius ont fait usage ^. C'est là ce qui lui a valu le renom dont il jouit dans l'his- toire de la philosophie ; et ce qui fait qu'on a cru recon- naître sa main dans bien des citations et des sutures qu'offrent les œuvres d' Aristote, telles que nous les pos- sédons aujourd'hui. Mais que ces références soient réelle- ment d' Aristote ou qu'elles soient d'Andronicus de Rhodes, il nous est impossible d'arriver à la vérité sur ce point. Aristote a dû en sentir plus d'une fois le besoin pour rapprocher des théories qui tenaient les unes aux autres par des principes communs ; et par un motif analogue, ses éditem-s ont pu être tentés de faire ces rapproche-

��(1) Plutarque, Vie de Sylla, cb. 26, p. 559, édit. Firmin Didol. ,'2) Porphyre, Vie de Plotin, ch. 24.

(3) Aniinoniiis, Vie d' Aristote; Aulii-Gelle, Noctes atticœ, liv. XX, c. 5; Simplicius, dans le Commentaire sur la physique, fol. 516, a.

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