Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/304

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grande iuipoilance, il est bon d'y corriger, si on le peut, les fautes nombreuses qui les déparent. Ce n'est pas que M. Bekker n'ait déjà beaucoup amélioré le texte dans l'édition générale qu'il a donnée. Mais on peut faire encore quelques pas de plus; et c'est à cela que M. Bonitz veut borner sa modeste tâche. Il soumet donc à un scru- puleux examen un certain nombre de passages obscurs ou embarrassés : et il cherche à les éclaircir, en apportant à ces rectifications toute la prudence nécessaire. Il en est beaucoup qui sont heureuses et très-acceptables.

Le travail de M, Fischer n'a pas un but si exclusive- ment philologique ^ ; on plutôt il n'emploie la philo- logie qu'à résoudre les questions soulevées par Schleier- macher et M. Spengel. Il admet d'abord les conclusions principales de ce dernier; et- il lui semble désormais prouvé que la Morale à Nicomaque est d'Aristote, sauf quelques parties; que la Morale à Eudème, qui est d'Eu- dème de Rhodes, a été faite d'après elle, et que la Grande Morale n'est qu'un abrégé de la Morale d'Eu- dème. M. Fischer s'arrête donc à deux questions qui lui semblent moins clairement résolues que celles-là; et il se propose de rechercher surtout ce que sont les trois livres communs, et quel a été le but réel d' Eudème en compo- sant un ouvrage si conforme en apparence à celui de son maître.

Il n'admet pas avec M. Spengel que les trois livres appartinssent originairement à la Morale à Nicomaque, et que de là ils aient été transportés dans la Morale à

��(1) De EtliUis J\'ico)nm-lieis el Eudemiis qiur Arislulclis iiominc tradH< Dit dimcilalio, Bohiuv, 18îi7, iii-b", 1^ 79.

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