Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/314

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ccrvi DISSERTATION

je puis me satisfaire de ce que je lis dans les deux der- niers livres de la Morale à Eudème ? Non.

u Est-ce que je comprends clairement les deux livres V et VI de la Morale à Eudème, si je les joins à la IMorale à Nicomaque ? Non. Ou bien, est-ce que je comprends clai- rement ces deux livres, si je les joins h la Morale à Eu- dème ? Oui.

« Le style de ces deux livres controversés ressemble-t-il davantage au reste de la xMorale à Nicomaque, ou au reste de la Morale à Eudème? » M. Fritzsch reconnaît qu'il y a en général peu de différences. Il en signale cependant quelques-unes ; et il croit, avec Schleiermacher, que l'au- teur de la Morale à Eudème a fort bien pu citer les ouvrages exotériques d'Aristote, ainsi que d'autres, en parlant à la première personne, tout comme si ces ouvrages eussent été de lui.

Enfin, M. Fritzsch se pose ime dernière question. «La composition est-elle plus régulière, et toutes les parties sont-elles mieux enchaînées, si je mets les deux livres communs dans la Morale à Eudème, plutôt que si je les mets danslaMorale à Nicomaque?» M. Fritzsch répond à cette interrogation, comme on peut le croire ; et pour sanc- tionner la conclusion générale que l'on sait, il la met sous la forme d'un syllogisme qu'il développe. (( Les livres Vet VI sont du même auteur; or, le livre VI est d'Eudème-, donc les livres V et VI font partie de la Morale à Eudème, et non de la Morale à Nicomaque. r>

Quant au livre IV de la moi'ale à Eudème, qui est le livre V de la Morale à Nicomaque, M. Fritzsch le divise, comme M. Fischer, en deux partie : l'une d'Aristote, pour les quatorze premiers chapitres: et l'autre, d'Eu-

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