Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/469

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LIVRE I, CH. XI, § 3. 57

��CHAPITRE XL

Si l'on veut se rendre compte du bonheur, il faut étudier la vertu qui le donne. La vertu est l'objet principal des travaux de l'homme d'État Pour bien gouverner les hommes, il faut avoir fait une étude de l'âme humaine ; limites dans lesquelles cette étude doit être renfermée. — Citation des théories que l'auteur a exposées sur l'âme dans ses ouvrages Exotériques : deux parties principales dans l'âme, l'une irraisonnable, l'autre douée de raison. Distinction dans la partie irraisonnable d'une partie purement animale et végétative, et d'une partie qui sans avoir la raison peut du moins obéir à la raison. — Division des vertus, en vertus intellectuelles et vertus morales.

��§ 1. Puisque le bonheur est, d'après notre définition, une certaine activité de l'âme dirigée par la vertu parfaite, nous devons étudier la vertu. Ce sera un moyen rapide de mieux comprendre aussi le bonheur lui-même. § 2. C'est la vertu qui paraît être avant toute autre chose l'objet des travaux du vrai politique; ce qu'il veut, c'est de rendre les citoyens vertueux et dociles aiLx lois, g 3. Nous avons des exemples de cette sollicitude dans les législateurs des

��Ch. XL Gr. Morale, livre I, ch. h; politique. Voir plus haut, ch. 4, § 9,

Morale à Eudème, livre II, ch. i, le rôle qu'Aristote prête à la poli-

$ i. D'après notre définition. Voir tique. C'est une erreur évidente, plus haut ch. 4. §§ 5 et 15. Cette On a beau distinguer le vrai poli- discussion me semble pas se ratta- tique des hommes d'État vulgaires, cher directement à ce qui précède; il n'en est pas moins certain que mais elle n'est pas moins importante, l'élude de la vertu n'appartient qu'à

§ 2. C'est ta vertu..., du vrai la morale.

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