Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/503

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LIVRE II, CH. VII, <^ 1. 91

��CH.UMTRE VIL

Application des généralités qui précèdent aux cas particuliers. — Le courage, milieu entre la témérité et la lâcheté. — La tem- pérance, milieu entre la débauche et l'insensibilité. — La libéralité, milieu entre la prodigalité et l'avarice. — La magni- ficence. — La grandeur d'àme, milieu entre l'insolence et la bassesse. — L'ambition, milieu entre deux excès qui n'ont pas reçu de nom spécial. — Lacunes nombreuses que présente le langage pour exprimer toutes ces nuances diverses. — La véracité, milieu entre la fanfaronnerie et la dissimulation. — Lagaîté, milieu entre la bouffonnerie et la rusticité. — L'amitié, milieu entre la flatterie et la morosité. — La modestie, l'impar- tialité, l'envie, la malveillance.

§ 1. Il ne suffirait pas, sur ce sujet, de s'en tenir aiLx généralités qui précèdent. 11 faut, en outre, faire voir comment ces théories sont d'accord avec les cas par- ticuliers. En effet, quand on raisonne sur les actions humaines, les généralités sont un peu vides, et les ana- lyses spéciales sont plus conformes à la vérité, puisque les actions sont toujours particulières, et que c'est avec elles que les théories doivent s'accorder. On pourra mieux saisir ce que nous voulons dire dans le tableau que nous traçons ici.

��Ch. VII. Gr. iMorale, livre I, cli. 8; il tient tant à bieu éclaircir les choses.

Morale à Eudùme, livre II, cb. 3. — Dans le tableau que nous traçons

S i. Il ne suffirait pas. Le but ici. Le texte se prête parfaitement à

que se propose Aristote est essenliel- ce sens, que justifie la table donnée

lement pratique, cl voilà pourquoi dans la Morale à Eudi'nie, livre II,

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