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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/508

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yo MORALE A NICOMAQUE.'

niunes qu'établissent entre les hommes leurs paroles et leurs actes. Mais tous les trois diffèrent, en ce que l'un concerne la vérité telle qu'elle se présente habituellement dans les entretiens des hommes, tandis que les deux autres milieux concernent le plaisir que donnent les rela- tions de société, l'un des deux se rapportant au plaisir que nous cause la plaisanterie, l'autre s'étendant à toutes les choses de la vie ordinaire. Il nous faut étudier aussi ces trois espèces nouvelles, afin que nous voyions mieux encore qu'en toutes choses c'est le milieu seul qui est digne de louanges, tandis que les extrêmes ne sont ni bons ni louables et ne méritent que du blâme. Pour la plupart de ces nuances, comme pour les précédentes, la langue n'a pas de nom particulier ; mais il faut essayer ici, ainsi que nous venons de le faire, de forger des mots nouveaux qui représentent ces caractères divers, et qui en donnant plus de clarté à nos idées permettent de les suivre plus aisément.

§ 12. Pour ce qui concerne la vérité, l'homme qui garde sous ce rapport le milieu, s'appelle un homme vrai ou vérace; et le milieu lui-même s'appelle véracité. La feinte qui altère la vérité se nommera, si elle exagère les choses, fanfaronnerie, et celui qui aura ce défaut sera un

��tcsse ces rapports de société. Evi- mot dont il s'est servi quelques li-

demment, ils étaient poussés chez les gnes plus haut, et qu'il paraît avoir

Grecs à peu près aussi loin que chez introduit dans la langue grecque,

nous. — Afin que nous voyions — De forger des mots nouveaux,

mieux encore. Ces exemples divers Arislote n'a usé de cette liberté

ne feront que confirmer les précé- qu'avec réserve, et il ne se l'est per-

dents. — Ainsi que nous venons de mise que quand elle était absolument

le faire. Aristote fait allusion à un indispensable.

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