Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/529

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LIVUE 111, CH. II, ^ 1.

��CHAPITRE

��Suite : seconde espèce des choses involontaires ; les choses invo- lontaires par ignorance; deux conditions : elles doivent être suivies de douleur et de repentir. — Il faut distinguer entre agir par ignorance, et agir sans savoir ce qu'on fait. — Exemples divers. — Définition de l'acte volontaire ; les actions inspirées par la passion ou le désir ne sont pas involontaires.

��§ 1. Quant aux actes par ignorance, tout s'y fait, il est vrai, sans que notre volonté y participe ; mais il n'y a réellement contre notre volonté que ce qui nous cause de la peine et du repentir. L'iionmie qui a fait quelque chose sans savoir ce qu'il faisait, mais qui n'a point éprouvé de peine à la suite de son acte, n'a pas agi volontairement sans doute, puisqu'il ne savait pas ce qu'était son action ; mais on ne peut pas dire non plus qu'il ait agi contre sa volonté, puisque de son action il n'est pas résulté de peine pour lui. Ainsi, dans toutes les actions qui sont faites par ignorance, celui qui a plus tard à s'en repentir

��Ch. IL Gr. Morale, livre I, ch. II par pure ignorance ; mais l'on peut

et suiv. ; Morale à Eudème, livre II, ressentir la plus vive et la plus légi-

cli. 6. tiuie douleur d'un arle que l'igno-

§ J. Que ce qui nous cause de la rauce a fait commettre. Du reste

peine ou du repentir. Je ne crois pas Aristote scnib'c, un peu plus bas,

cette distinction très-juste. Si Aris- se réformer lui-même; et il ne (larle

lote se bornait, au repentir l'idée plus que du repentir tout seul. Il

serait vraie, parce qu'en eCfet on ne est possible en outre ((ue la peine

se repent pas d'un acte qui a été fait dont il parle ici, soit celle qui

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