Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/590

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

68

��MORALK A MCOMAQUK.

��dérés, peu nombreux, et qu'ils n'aient rien de contraire à la raison. § 8. Quand on sait obéir à ses ordres, on est ce qu'on peut appeler docile, corrigé et tempérant; et cette soumission que l'enfant doit montrer dans toute sa conduite pour les ordres de son précepteur, est celle qu'en nous la partie passionnée de l'âme doit toujours avoir pour la raison. § 9. Ainsi, dans l'homme tempérant, la partie passionnée de son être, ne doit jamais concevoir que des désirs conformes à la raison qui les approuve; car le sage, comme la raison, n'a point d'autre but que le bien; il ne désire que ce qu'il faut, il le désire comme il faut, et quand il faut le désirer; et c'est là aussi précisé- ment ce que la raison ordonne.

§ 10. Voilà ce que nous avions à dire sur la tempé- rance.

��gesse, qui peut dans l'éducation des enfants trouver les applications les plus fécondes, aussi bien que dans la vie.

§ 8. Ce qu'on peut appeler docile, corrigé. J'ai pris des mots qui pussent s'appliquer aussi à l'enfant, afin de continuer par là la compa- raison qu'a faite Aristote. — La partie passionnée, Et privée de rai-

��son. Voir plus haut, livre I, ch. 11, § 9. § 9. Que des désirs conformes a la raison. Aristote ne demande pas à la nature humaine plus qu'elle ne peut faire. Il est certain que dans ime âme bien réglée et formée dès longtemps aux habitudes de la vertu, les désirs finissent par s'épurer et se régulariser ainsi qu'elle. Ils ne sont ni dépravés ni surtout irrésistibles.

��Fli\ DU LIVRE TROISIÈME.

�� �