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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/605

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LIVRE IV. CH. II. 5>i 2. 83

��CHAPITRE 11.

De la magnificence : sa définition; sa différence avec la libéralité. Défaut et excès relatifs à la magnificence. — Qualités du ma- gnifique; ses desseins; sa manière de faire les choses. — Dé- penses où s'exerce plus spécialement la magnificence ; dépenses publiques, dépenses privées. — Excès de magnificence : faste grossier et sans goût. —Défaut de magnificence : la mesquinerie.

§ 1. Une suite naturelle de ce qui précède, c'est de traiter de la magnificence. Cette vertu est évidemment aussi l'une de celles qui sont relatives à l'emploi des ri- chesses; seulement, elle ne s'étend pas, comme la libéra- lité , à tous les actes , sans exception , qui concernent les richesses ; elle ne s'applique qu'à ceux où la dépense est considérable. Dans ces cas exceptionnels , elle surpasse la libéralité en grandeur ; car, comme son nom même le fait entendre, c'est une dépense faite convenablement dans une grande occasion. J^ 2. Du reste, l'idée de grandeur est toujours relative ; et la dépense n'est pas la même, par exemple , pour celui qui équipe des galères et pour celui qui dirige une simple Théorie. Quanta la convenance, elle

��Ch. II. Gr. Morale, livre I, ch. 24; Morale. — Comme non nom même le

Morale à Eudème, livre III, ch. 6. fait assez entendre. L'étymologie la-

§ 1. Une suite naturelle de ce qui Une est en ceci tout à fait analogue à

■précède. C'est après la liljéralité qu'il l'étymologie grecque,

convient de traiter de la magnificence; § 2 Celui qui équipe des galères.

mais dans la Morale à Eudème, il Parmi les dépenses publiques, il n'y

n'en est question qu'après la magna- en avait guères de plus importantes

nimité, ainsi que dans la Grande que celles-là dans l'antiquité.

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