Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/609

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LIVRE IV, CH. II, ^^ 13. 87

entière convenance ; et elle doit se trouver non pas seule- ment de la dépense à l'œuvre qui est faite , mais encore dans celui qui la fait. § 11. Ainsi, le pauvre ne peut jamais être magnifique; car il n'a pas les ressources qui per- metient de faire ces larges et convenables dépenses ; et s'il les essayait, il serait insensé. Pour lui, ce serait agir contre la véritable convenance, et contre le devoir, tandis qu'il faut respecter l'un et l'autre pour agir selon la vertu. g 12. Ces dépenses splendides ne conviennent donc qu'à ceux qui dès longtemps jouissent d'une grande fortune, acquise soit par eux-mêmes, soit par leurs ancêtres, ou par une communauté dont ils font partie. Elles convien- nent aux gens de haute naissance , aux personnages cou- verts de gloire, en un mot, à tous ceux qui ont de ces posi- tions où se trouvent réunies la grandeur et la dignité.

g 13. Tel est donc le caractère principal du magni- fique ; et c'est, je le répète, dans des dépenses de ce genre que consiste en général la magnificence ; ce sont à la fois les plus considérables et celles qui font le plus d'honneur. Panni les dépenses privées, en peut ranger dans la même classe à peu près celles qui n'ont lieu qu'une seule fois dans la vie : par exemple les noces, ou les oc- casions analogues ; ou même encore celles dont une cité entière se préoccupe, ou dont se préoccupent les digni- taires qui la gouvernent : par exemple la réception ou

��lion devenait plus légitime encore, rail, et ne pourrait rendre au public

quand il s'agissait de l'équipement les services qu'il aurait promis, lies galères ; il y allait du salut de la § 12. Aux ■personnages couverts

République. de gloire. Ceci convient parfaitement

S 11. lif contre te devoir. A la fois à Périclès. pour lui el pour l'État ; il se ruine- S 13. Parmi les dépenses privées.

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