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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/641

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LIVRE IV, CH. VIII, § 1. 119

et ce n'est pas moins s'afficher que les gens qui s'habillent à la Spartiate ; car l'exagération soit en trop, soit en moins, sent également le fanfaron et le charlatan. § 16. Mais quand on sait employer modérément la réserve et l'ironie, et qu'on l'applique à des choses qui ne sont ni trop vul- gaires ni trop évidentes, ce badinage peut être fort gra- cieux. § 17. En résumé, c'est la vaine jactance qui paraît l'opposé de la franchise, parce qu'elle est en effet un défaut plus grave que l'ironie ou fausse réserve.

��CHAPITRE VIII.

De l'esprit de plaisanterie : l'homme de bon ton sait garder un juste milieu entre le bouffon, qui cherche toujours à faire rire, et Thomme à humeur farouche, qui ne se déride jamais. — Limites de la bonne plaisanterie : exemple de la vieille comédie et de la comédie nouvelle : règle que sait toujours se faire l'homme bien élevé. — Résumé.

§ 1. Comme il y a des moments de repos dans la vie,

��juste. En poussant la réserve trop la justesse et l'énergie de la pensée

loin, on attire sur soi autant d'atten- n'y ont rien perdu,

tion que le sot par ses fanfaronnades. § 17. Ou fausse réserve. J'ai ajouté

— .4 la Spartiate. On sait que les ces mots pour bien rendre toute la

vêtements des Spartiates étaient de pensée du texte. Notre mot seul

la plus grande simplicité. n d'ironie » n'aurait point eu ce

§ IG. Ce badinage peut être fort sens.

gracieux. C'est bien là en effet celui Ch. VIII. Gr. Morale, livre I ,

de Socrate, dans les dialogues de ch. 28 ; Morale ù Eud^me, livre III,

Platon, d'autant plus admirable que ch. 7.

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