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Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/668

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146 MORALE A NICOMAQUE.

��CHAPITRE IV.

Seconde espèce de la justice : justice légale et réparatrice. La loi ne doit faire aucune acception des personnes ; elle doit tendre uniquement à rétablir l'égalité entre la perte faite par l'un et le profit" fait par l'autre, dans les relations qui ne sont pas volontaires. Cette espèce de justice est une sorte de proportion arithmétique. Démonstration graphique. — Résumé de cette théorie générale de la justice.

��§ 1. Quant à l'autre espèce de la justice, c'est la justice réparatrice et répressive, qui règle les rapports des citoyens entr'eux, et dans les relations volontaires et dans les rela- tions involontaires. § 2. Le juste se présente ici sous une tout autre forme que la première. Le juste qui ne con- cerne que la distribution des ressources communes de la société, doit toujours suivre la proportion que nous ve- nons d'expliquer. Si l'on venait à partager les richesses sociales, il faudrait que la répartition eût lieu précisément dans le même rapport qu'ont entr' elles les parts apportées par chacun. L'injuste, c'est-à-dire l'opposé du juste ainsi

��Ch, IV. Gr. Morale, livre I, cb. § 2. Que nous venons d'expliquer,

31; Morale à Eudème, livre IV, C'est-à-dire, la proportion géonié-

ch. à. trique où les choses sont dans le

§ 1. La justice réparatrice et même rapport entr'eiles que les pcr-

répressive. J'ai ajouté ces mots pour sonnes qui les reçoivent. — Les

rendre la pensée d'autant plus claire, parts apportées par chacun. Part de

— Volontaires... involontaires. Voir fortune, part de travail, part de mé-

plus haut ch. 2, § 13. rite, etc.

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