Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/667

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LIVRE V, CH. III, § 13.

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��total est au second total, comme chacun des deux termes est à l'autre. § 11. Mais cette proportion qui représente le juste, n'est pas continue ; car il n'y a pas numérique- ment un seul et même terme pour la personne et pour la chose. Si donc le juste est la proportion géométrique, l'injuste est ce qui est contre la proportion. Ce peut être d'ailleurs tantôt en plus, et tantôt en moins. Et c'est bien là ce, qui se passe aussi dans la réalité : celui qui commet l'injustice s'attribue plus qu'il ne doit avoir, et celui qui la souffre reçoit moins qu'il ne lui revient. § 12. Mais c'est à l'inverse, quand il s'agit du mal, parce qu'un moindre mal, comparativement à un mal plus grand, peut être regardé comme un bien. Le mal moindre est préférable au mal plus grand ; or, ce qu'on préfère, c'est toujours le bien ; et plus la chose est préférable, plus aussi le bien est grand.

§ 13. Telle est donc l'une des deux espèces qu'on peut distinguer dans le juste.

��premier produit. » — Comme chacun des deux termes est. à Vautre. Autre propriété des proportions. Aristote semble se complaire dans ces détails, qui peut-être de son temps étaient encore assez nouveaux.

§ dl. N'est -pas continue. C'est ce qui résulte de l'hypothèse même, puisqu'on a supposé qu'il y avait nécessairement quatre termes, deux personnes et deux choses, dont le

��rapport était pareil.

§ 13. L'une des deux espèces. C'est la justice distributive. Il trai- tera de la justice légale au chapitre suivant. — Platon a démontré aussi qu'il n'y a pas de justice sociale sans proportion ; mais il n'a pas insisté sur cette idée autant que le fait Aristote. Voir cette discussion dans les. Lois, livre VI, p. 317 de la tra- duction de M. Victor Cousin.

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