Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/793

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LIVRE VII, CH. VI, ^ 8. !>7i

franco, tandis que celui qui commet un acte d'insulte n' y trouve que du plaisir. Si donc les actions contre lesquelles on peut s'indigner avec le plus de raison, sont aussi les plus coupables, l'intempérance, suite du désir, sera plus coupable que l'intempérance de la colère ; car il n'y a pas d'insulte dans la colère.

§ 7. Concluons donc de nouveau que l'intempérance où nous poussent les désirs, est plus honteuse que celle de la colère ; et que la tempérance, ainsi que l'intempérance, s'applique aux passions et aux plaisirs purement cor- porels.

g 8. Ces points sont désormais très-clairs. Mais il faut en outre rappeler ici quelles sont les différentes espèces de plaisirs. Comme on l'a dit au début de la discussion, les uns sont propres à l'homme et sont naturels, dans leur genre et dans leur intensité ; les autres sont des plaisirs brutaux ; d'autres enfin ne sont que la suite d'infirmités ou l'effet de la maladie. Les idées de sobriété et de dé- bauche ne peuvent s'appliquer qu'aux premiers; et voilà pourquoi on ne peut pas dire des animaux, si ce n'est par métaphore, qu'ils sont sobres ou débauchés, et dans le cas peut-être où l'on voudrait signaler une espèce d'animaux différant complètement d'une autre par l'incontinence, la

��§ 6. // n'y a pas d'insulte dans la qui a été dit plus haut, ch. 5 ; et il y

colère. Parce qu'Aristote suppose a peut-être ici quelque déplacement,

toujours que la colère ne réfléchit en même temps qu'il y a des répé-

pas. titions.

§ 7. Concluons donc... -purement § 8. Comme on Va dit au début,

corporels. Il semble que la discussion Voir plus haut, ch. à, §2. — Ni

est close et que le chapitre devrait libre arbitre, ni raisonnement. \oi]'d

finir ici. Ce qui suit se rapporte à ce ce que constate la plus simple obser-

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