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LIVRE Vil, CH. IX, <^ 1. 281

de poursuivre sans frein les plaisirs qui l'entraînent. Cesi là précisément l'intempérant, qui est moins dégradé que le débauché; il n'est pas absolument pervers; car ce qu'il y a de plus précieux dans l'homme, le principe, subsiste encore et survit en lui. L'autre, qui est le caractère tout opposé, est resté dans son état naturel, et il n'en est pas sorti même dans l'égarement de la passion.

On peut donc, d'après ce qui précède, conclure évi- demment que la disposition morale de l'intempérant est encore bonne, et que celle du débauché est complètement mauvaise.

��CHAPITRE IX.

��L'homme tempérant n'obéit qu'à la droite raison. — L'entêtement a quelques rapports avec la domination de soi-même : motifs ordinaires de l'entêtement. Du changement d'opinion ; on peut n'avoir aussi pour changer d'opinions que de louables motifs ; exemple de Néoptolème. — La tempérance se trouve entre l'in- sensibilité, qui repousse les plaisirs les plus permis, et la dé- bauche, qui a perdu toute domination de'soi. — Rapports de la tempérance à la sobriété; leurs différences.

^ 1. Voici d'autres questions qu'on peut se poser encore. L'homme tempérant et maître de soi, est-il celui

��cit. JX. Gr. Morale, livre II, cli. ajouté ceci. Voir plus haut, ch. 2,

b; Moiaie à Eudèmc, livre VI, ^ 1, la suite des (|ueslions que se

cil. 9. proposait de traiter Arislote, dans ce

§ 1. Voici d'autres qiicsliuns. J'ai livre. — Tempérant et maître de

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