Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/997

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LIVRE X, CH. X, S 1^- à7ïi

en faisant ici comme pour toute autre science, c'est-à-dire en s' adressant aux hommes politiques, puisque ce talent législatif, à ce qu'il semble, est aussi une partie de la politique? Ou bien, ne devons-nous pas dire qu'il n'en est pas de la politique comme des autres sciences et des au- tres espèces d'études? Dans les autres sciences, ce sont les mêmes personnes qui enseignent les règles pour bien faire et qui les appliquent, témoins les médecins et les peintres. Quant à la politique, ce sont les Sophistes qui se vantent de la bien enseigner. Mais pas un d'eux n'en fait; et elle est réservée aux hommes d'État, qui semblent s'y livrer par une sorte de puissance naturelle, et la traiter par l'expérience bien plutôt que par la réflexion, C-e qui le prouve, c'est qu'on ne voit jamais les houmier, d'État ni écrire ni parler de ces sujets, bien que peut-être ils y trouvassent plus d'honneur que n'en donnent les harangues devant les tribunaux ou devant le peuple. On ne voit pas non plus que ces personnages fassent des hommes politiques de leurs propres enfants, ou de quel- ques-uns de leurs amis. § 19. 11 est bien probable pour- tant qu'ils n'eussent pas manqué de le faire, s'ils le pouvaient ; car ils ne sauraient laisser un héritage plus utile aux États qu'ils gouvernent ; et ils ne pourraient trouver, ni pour eux-mêmes, ni pour ceux qui leur sont les plus chers, rien de supérieur à ce talent. Je reconnais d'ailleurs t,que l'expérience est ici d'une grande utilité; car autrement,

��§ 18. En s'adressant aux hommes enfants, il faut lire Platon dans le

politiques. Sur rimpaissance des Prolagoras, le Ménon, la République,

hommes politiques à trausaieltreleur !c Gorgias. — Ce soin les Sop/iistcs,

science aux autres, et même à leurs Voir sui tout le Prolagoias de Platon.

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