Page:Aristote - La Politique.djvu/199

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ne peut jamais suivre le vice ; l’État non plus que l’homme ne réussit qu’à la condition de la vertu et de la sagesse ; pour l’État, le courage la sagesse, la vertu, se produisent avec la même portée, avec les mêmes formes qu’elles ont dans l’individu ; et c’est même parce que l’individu les possède, qu’il est appelé juste, sage et tempérant.

§ 6. Nous ne pousserons pas plus loin ces idées préliminaires ; il nous était impossible de ne point toucher ce sujet ; mais ce n’est pas ici le lieu de lui donner tous les développements qu’il comporte ; ils appartiennent à un autre ouvrage. Constatons seulement que le but essentiel de la vie pour l’individu isolé, aussi bien que pour l’État en général, c’est d’atteindre à ce noble degré de la vertu de faire tout ce qu’elle ordonne. Quant aux objections qu’on peut adresser à ce principe, nous n’y répondrons point dans la discussion actuelle, comptant les examiner plus tard, s’il subsiste encore des doutes après qu’on nous aura entendu.