par terre et par mer. Le développement des forces maritimes doit être réglé proportionnellement à l’existence même de la cité. Si cette existence est toute de domination et de relations politiques, il faut que la marine de la cité ait des proportions analogues à ses entreprises. § 7. L’État n’a généralement pas besoin de cette population énorme que composent les gens de mer ; ils ne doivent jamais être membres de la cité. Je ne parle pas des guerriers qui montent les flottes, qui les commandent et qui les dirigent ; ceux-là sont des citoyens libres et sont pris dans les troupes de terre. Partout où les gens de la campagne et les laboureurs sont nombreux, il y a nécessairement abondance de marins. Quelques États nous fournissent des preuves de ce fait : le gouvernement d’Héraclée[1], par exemple, quoique la cité comparée à tant d’autres soit fort petite, n’en équipe pas moins de nombreuses galères.
§ 8. Je ne pousserai pas plus loin ces considérations sur le territoire de l’État, sur ses ports, ses villes, ses relations avec la mer et ses forces navales.
- ↑ Voir liv. VIII (5), ch. iv, § 2, et ch. v, § 2.