Page:Aristote - La Politique.djvu/56

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un enfant qu’un autre nomme son frère, ou son cousin germain, ou son camarade de phratrie et de tribu, selon les liens de famille, de sang, d’alliance ou d’amitié contractés directement par les individus ou par leurs ancêtres. N’être que cousin à ce titre, vaut beaucoup mieux que d’être fils à la manière de Socrate.

§ 13. Mais quoi qu’on fasse, on ne pourra éviter que quelques citoyens au moins n’aient soupçon de leurs frères, de leurs enfants, de leurs pères, de leurs mères ; il leur suffira, pour qu’ils se reconnaissent infailliblement entre eux, des ressemblances si fréquentes des fils aux parents. Les auteurs qui ont écrit des voyages autour du monde rapportent des faits analogues ; chez quelques peuplades de la haute Libye, où existe la communauté des femmes, on se partage les enfants d’après la ressemblance ; et même parmi les femelles des animaux, des chevaux et des taureaux, par exemple,