Aller au contenu

Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/34

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il n’est pas un seul développement de l’esprit, soit dans les sciences, soit dans les arts, qui ne puisse en profiter. Les principes spéciaux de chaque science ne peuvent être donnés que par l’observation ; mais ces principes une fois connus, c’est-à-dire, une fois les deux termes de la question donnés, la méthode s’applique à l’un et à l’autre ; et la démonstration syllogistique se charge d’en prouver les rapports.

La méthode de division dont on faisait usage antérieurement à celle qui vient d’être indiquée, n’en est qu’une bien faible partie. La méthode de division n’est, à vrai dire, qu’un syllogisme impuissant. D’abord, elle suppose toujours ce qui est à démontrer, c’est-à-dire qu’elle fait une hypothèse, et non point une démonstration. Elle conclut toujours un terme plus étendu que celui qu’il s’agit de conclure. Dans les démonstrations régulières, on descend toujours du majeur au moyen terme, qui est moins étendu que lui. La méthode de division, au contraire, prend toujours l’universel pour moyen. Si elle a, par exemple, à prouver que l’homme est mortel, elle établit d’abord que tout animal est mortel ou immortel ; elle ajoute que tout homme est animal ; et elle en conclut que l’homme est mortel ou immortel. Mais ce n’est point là ce qu’il vous faut prouver. L’homme est-il mortel ?