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Page:Aristote - Logique d’Aristote - tome II - Premiers analytiques, 1839.djvu/35

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oui, répondrez-vous. Mais cette conclusion, ce n’est pas votre impuissant syllogisme qui vous l’a donnée : il vous a dit seulement que l’homme était mortel ou immortel. Qu’il soit mortel, ce n’est donc là qu’une hypothèse ; ce n’est pas du tout une conclusion démontrée. Mortel ou immortel est plus étendu que mortel tout seul. Ainsi, vous concluez un terme plus général que celui qu’il s’agit de prouver. De plus, la méthode de division ne peut jamais donner de conclusion négative, puisque les deux propositions y sont toujours affirmatives ; car la différence est toujours affirmée du genre, comme le genre est affirmé de l’espèce. Ce n’est au fond qu’une pétition de principe. C’est bien cependant aussi une sorte de syllogisme, puisque si cette méthode ne prouve pas ce qui est à prouver, elle prouve du moins un terme supérieur, sous lequel est contenu le terme qu’elle cherche. Elle est tout à fait inapplicable dans les cas, du reste assez nombreux, où l’on ignore quel est celui des deux contraires qui appartient réellement à la chose. Enfin, cette méthode ne sert même pas beaucoup à la définition, à laquelle cependant elle semblerait convenir le mieux, précisément parce qu’elle fait une pétition de principe, et qu’elle ne donne pas toujours exactement la différence de l’espèce. Donc en définitive, la méthode des antécédents et des