Page:Aristote - Physique, II (éd. O. Hamelin).djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

matière, mais celle-ci n’est pas cause de la fin. Aussi la fin est-elle ce que la nature a en vue, et c’est de la définition et de la notion que la nature part. [200b] De même que, dans les choses artificielles, la maison étant telle, il faut que nécessairement telles choses soient faites ou existent, que la santé étant telle, il faut que nécessairement telles choses soient faites ou existent, de même dans la nature l’homme étant tel, il faut telles choses, et s’il faut telles choses, il en faut telles autres à leur tour.

Peut-être, il est vrai, y a-t-il du nécessaire jusque dans la notion : car, lorsqu’on a défini l’œuvre du sciage en disant que c’est telle sorte de coupure, il reste que cette sorte de coupure ne saurait être, à moins que la scie n’ait des dents de telle sorte, et ces dents ne seront pas à moins que la scie ne soit de fer. C’est qu’il y a dans la notion elle-même des parties qui sont dans la notion comme sa matière.