êtres et de tous ceux du même genre qu'ils existent naturellement. §3.[1] Tous les êtres que nous venons de nommer présentent évidemment, par rapport aux êtres qui ne sont pas des produits de la nature, une grande différence : les êtres naturels portent tous en eux-mêmes un principe de mouvement ou de repos ; soit que pour les uns ce mouvement se produise dans l'espace ; soit que pour d'autres ce soit un mouvement de développement et de destruction ; soit que pour d'autres encore, ce soit un mouvement de simple modification dans les qualités. Au contraire, un lit, un vêtement, ou tel autre objet analogue n'ont en eux-mêmes, en tant qu'on les rapporte à chaque catégorie de mouvement, et en tant qu'ils sont les produits de l'art, aucune tendance spéciale à changer. Ils n'ont cette tendance qu'en tant qu'ils sont indirectement et accidentellement ou de pierre ou de terre, ou un composé de ces deux éléments. §4. La nature doit donc être considérée comme un
- ↑ Qui ne sont pas des produits de la nature, qui n'existent pas naturellement.— Ce mouvement se produise dans l'espace, comme pour les grands corps célestes.— De développement et de destruction, les animaux et les plantes qui naissent, se développent et meurent.— De simples modifications dans leurs qualités, les changements continuels auxquels tous les êtres sont soumis. Voir pour les espèces du mouvement les Catégories, ch.14, p.128 de ma traduction.— A chaque catégorie du mouvement, le texte n'est pas aussi précis ni aussi clair.— Accidentellement de pierre et de terre, comme dans l'ancienne physique, on n'admettait que quatre éléments, on pouvait dire qu'un lit, par exemple, avec le bois qui le formait, était un composé de terre. SI donc le lit a quelque tendance au changement, par exemple à changer de place, quand il tombe et obéit aux lois de la pesanteur par suite de quelqu'accident, ce n'est pas en tant que lit qu'il a cette tendance ; c'est en tant qu'il est composé de terre et pesant