X. Un autre, de la division. Exemple : si tous les hommes font du mal pour trois motifs[1] ; car ce sera à cause de celui-ci, de celui-là, et d’un autre. Or, que ce soit pour les deux premiers, c’est impossible : et, quant au troisième, il n’est même pas allégué par l’adversaire.
XI. Un autre, de l’induction. Exemple pris dans le discours pour la Péparéthienne[2] où il était établi que, sur la question des enfants, les femmes, partout, déterminent la vraie situation. À Athènes, c’est ce que la mère déclara à l’orateur Mantias, qui discutait contre son fils[3]. À Thèbes, comme Isménias et Stilbon étaient en contestation, Dodonis déclara que l’enfant était fils d’Isménias et, par suite, on décida que Thessaliscus était fils d’Isménias. Autre exemple emprunté à la Loi, de Théodecte[4] : « L’on ne confie pas ses chevaux à ceux qui ont mal soigné ceux des autres, ni ses vaisseaux à ceux qui ont laissé couler ceux d’autrui ; par conséquent, s’il en est de même de toute chose, ce n’est pas à ceux qui ont mal assuré le salut des autres qu’il faudra recourir pour assurer le sien propre. » Autre exemple tiré d’Alcidamas : « Tous les peuples honorent les sages: à Paros, on a honoré Archiloque, en dépit de ses médisances, à Chio ; Homère, qui n’en était pas ; à Mityléne Sapho, malgré son sexe ; les Lacédémoniens ont admis Chilon dans le sénat, eux
- ↑ Ces trois motifs, d’après Isocrate (Antidosis, § 217), sont le plaisir, le profit et l’honneur
- ↑ Femme de l’île de Péparèthe, une des Cyclades.
- ↑ Il est probable que Mantias élevait des doutes sur sa naissance.
- ↑ On ne sait s’il est question ici de Théodecte, orateur et poète tragique, disciple et collaborateur d’Aristote. C’est plus que douteux.