tion il s’est exprimé ainsi et quelle idée un homme de sens se ferait de son langage.
XXIII. Portant sur une inconséquence ou sur une méchanceté, la critique sera fondée si c’est sans aucune nécessité que l’on emploie soit l’inconséquence, comme Euripide dans Égée[1], ou la méchanceté, comme celle de Ménélas dans Oreste.
XXIV. Ainsi donc les critiques se tirent de cinq espèces (d’idées), présentées soit comme impossibles, comme inconséquentes, comme nuisibles, comme contradictoires, ou enfin comme contraires aux règles de l’art. Quant aux solutions (ou réponses), il faut les examiner d’après les explications qui précèdent ; or elles sont au nombre de douze.
CHAPITRE XXVI
I. L’imitation épique est-elle supérieure à l’imitation tragique ? On peut se le demander.
II. En effet, si c’est la moins vulgaire qui a l’avantage, et que soit toujours dans ce cas celle qui s’adresse à des spectateurs d’une valeur supérieure, il est bien évident[2] que celle qui s’exerce sur toutes choses indifféremment est une imitation vulgaire ; car l’acteur, voyant que les spectateurs restent insensibles si lui-même ne renchérit pas, se donne beaucoup de mouvement. C’est ainsi que de mauvais aulètes (joueurs de