Page:Aristote - Politique, Thurot, 1824.djvu/51

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les ouvrages de Théophraste, l’ami, le disciple et le successeur immédiat d’Aristote, ceux de Dicéarque et d’Heraclide de Pont, qui écrivirent aussi des traités de politique vers cette même époque, ne nous sont point parvenus (1). Quelques fragments des Pythagoriciens et de l’historien Polybe sont, en ce genre, les seuls débris échappés au vaste naufrage des sciences et dès arts, dans les siècles de barbarie qui suivirent la chute de l’empire romain. Les écrivains latins ne paraissent avoir rien ajouté aux recherches des Grecs ; et quelques justes regrets que doive nous inspirer, sous d’autres rapports, la perte de la plus grande partie du traité de Cicéron, intitulé, De la République, il paraît très-probable qu’en fait

(1) Théophraste avait composé, outre un traité de Politique, et un ouvrage en trois livres, intitulé Des Législateurs, (-■ « pi’■ \ou.obirô>i), divers recueuils de lois. Cicéron (De Finib. l. 5, c. 4) nous apprend que, dans l’un de ces ouvrages, il avait considéré particulièrement les modifications diverses que subissent, dans certains cas, les gouvernements, et les moyens de mettre à profit lès circonstances qui se présentent. Hoc amplius Theophrastus, quoe essent in Republica inclinationes rerum et momenta temporum, quibus esset moderandum utcumque res postularet [docuit].—Dicéarque et Héraclide de Pont avaient recueilli des documents précieux sur les divers gouvernements, les mœurs et les coutumes des peuples tant Grecs que Barbares. Il ne nous reste que quelques fragments de l’un des traités d’Héraclide, que Mr Coray a joints à son, édition d’Élien (un vol. in-8°. Paris, 1805, chez Firmin Didot.)

Tome II. d 1 DISCOURS