Page:Aristote - Production et destruction des choses, Ladrange, 1866.djvu/51

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à une lutte inégale, où elles devaient succomber.

C’est ce qu’on peut distinguer comme la troisième et dernière période de l’histoire des Grecs de l’Asie-Mineure. La première période, qui dure de la fondation jusqu’au règne de Gygès, usurpateur de la monarchie Lydienne, est la plus longue ; elle ne contient guère moins de 500 ans. La seconde est remplie par le conflit entre les cités grecques et le royaume des Lydiens ; elle s’étend jusqu’à la défaite de Crésus et la prise de Sardes. Mais la puissance des rois Lydiens était peu de chose en comparaison de la puissance des Perses, qui possédaient une partie considérable de l’Asie, qui étaient fort belliqueux, et qui, guidés par le génie de Cyrus, avaient fait de grands progrès dans l’art militaire.

Celui qui remplaçait Mazarès et était chargé de poursuivre l’œuvre de répression et de conquête, était un homme qu’on pouvait croire capable de toutes les cruautés et de toutes les bassesses. Il se nommait Harpagus, et s’était fait connaître par un acte de servilité presqu’inouï dans les fastes si avilis cependant de la cour des Perses. Astyage, roi des Mèdes, effrayé par un songe, avait chargé Harpagus, son confident, de faire périr l’enfant que sa fille Mandane venait d’avoir de Cambyse. Ce petit-fils d’Astyage devait être Cyrus. Harpagus, tout en acceptant l’ordre