Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/19

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mois, sur la superfétation, etc. ; ce sont là certainement des études curieuses et pratiques, dont quelques-unes font beaucoup d’honneur aux disciples d’Hippocrate. Mais la génération de l’homme, considérée même physiologiquement, est bien loin d’être toute la génération. C’est une partie fort importante du problème, puisque l’homme est, à cet égard comme à tant d’autres, l’animal le plus parfait ; mais, à côté de l’homme, il reste l’animalité tout entière, depuis les insectes les plus ténus, jusqu’aux quadrupèdes et aux cétacés les plus colossaux. Tous ces êtres se reproduisent par les moyens les plus divers ; mais quelques différences que présentent leurs organes, la fonction reste identique ; tous sans exception transmettent la vie qu’ils ont reçue. La Nature a donc une unité de but, malgré l’infinie variété des procédés qu’elle emploie. Quels sont ces procédés toujours efficaces, et toujours admirables ? C’est ce qu’Aristote a essayé de nous apprendre scientifiquement ; on verra avec quel succès, par l’exposé que nous ferons tout à l’heure de son embryologie. Pour le moment, nous n’avons qu’à rappeler que c’est