Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome I.djvu/18

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

particuliers, personne ne s’était élevé à l’idée d’un système qui embrassât l’ensemble du phénomène, dans toutes les espèces d’animaux, et qui en généralisât l’explication. C’est Aristote qui a créé cette science, comme il en a créé tant d’autres. Quelques progrès que l’embryologie ait accomplis depuis lui, il est toujours fort utile de le consulter, pour peu qu’on veuille s’enquérir de la tradition et savoir d’où l’on vient, ne fût-ce que par reconnaissance.

Non seulement Aristote a eu la gloire de cette difficile initiative ; mais, en outre, il a, du premier coup, compris la science qu’il inaugurait, avec toute l’étendue qu’elle doit avoir. Hippocrate, ou plutôt son école, ne s’était occupé de la génération que pour l’espèce humaine, et encore dans des limites étroites ; la médecine, chargée avant tout du soin de guérir, n’avait pensé qu’à la pathologie. Le recueil plus ou moins authentique des œuvres attribuées à l’école hippocratique, contient des recherches sur les maladies des femmes et des jeunes filles, sur la nature de la femme et de l’enfant, sur le fœtus de sept