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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/32

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intrinsèque, soit de la plante, soit de l’animal, naissant tout à coup, que cette partie d’ailleurs puisse ou ne puisse pas former tout le reste, s’il est vrai que tout être vienne ou de semence ou de liqueur génératrice. Il est clair en effet que l’embryon serait formé par l’être qui fait le sperme, si l’embryon était d’abord dans cet être. Mais il faut que le sperme soit antérieur à l’être produit ; et le sperme n’est l’œuvre que de l’être qui engendre. Il n’est donc pas possible qu’il y ait en lui aucune partie de l’être engendré. Ainsi, l’état qui en fait un autre n’a pas en lui-même les parties de l’être qu’il fait. § 8[1]. Mais il n’est pas possible davantage que ces parties soient en dehors de lui. Cependant, il faut nécessairement qu’une de ces deux assertions soit vraie, et nous devons essayer de résoudre ces difficultés. Dans les deux alternatives qu’on vient d’indiquer, il n’y a rien d’absolu ; et peut-être ne doit-on pas affirmer que, d’une certaine

  1. En dehors de lui. Voir plus haut. — Une de ces deux assertions. L’expression du texte est plus vague. — Ces difficultés, Dans un sujet tel que celui de la génération, les obscurités se présentent de toutes parts : elles arrêtent encore nos physiologistes, bien qu’ils en sachent beaucoup plus long qu’Aristote ; et il n’y a point à s’étonner qu’il n’ait pas mieux résolu ces problèmes. Il n’y a qu’à le louer au contraire de les avoir abordés. — D’une certaine manière, à un certain moment. Ces restrictions sont exprimées dans le texte d’une façon un peu moins précise.— D’une cause extérieure à lui. Même remarque.